L’Ubaye, naturelle, sauvage et de caractère montagneuse, nous a offert pour cette descente bivouac de ce week-end, de grandes émotions que nous ne serons pas prêt d’oublier avec nos 2 aventuriers Gabriel et Cyril, pour qui le mauvais temps annoncé, n’avait pas bien d’importance…
la récompense de « Dame Nature » fut énormissime et cette virée sur 2 jours s’est montrée fantastique…
On est samedi et c’est sur le coup des 16h que nous nous retrouvons au Camping River , préparons tout le matériel et embarquons une heure plus tard. L’Ubaye coule sous un débit normal de mois de septembre, à 6 m3/s, et sous une eau translucide, nous naviguons quelques kilomètres avant de faire une première halte pour chercher du bois et une deuxième pour planter le campement.
Gabriel s’occupe de préparer le feu, Cyril lui, monte la tente et les couchages, quand à moi j’installe « mon lit » pour la nuit : le raft recouvert d’un tarp pour éventuellement nous abriter lors du repas.
Le mauvais temps annoncé laisse place à un beau ciel teinté de couleur, l’apéritif et les grillades peuvent alors commencer sous une bien belle lumière…
Repas cuisiné sur la braise, on se régale et une fois terminé, place à quelques parties de Tarot avant que le sommeil nous guette…
La nuit commence bien et l’endormissement immédiat, mais… car il y a toujours des impondérables dans le plein air, un vent violent se lève vers les 4h du matin avec le tarp qui donne l’impression de vouloir s’envoler à tout moment et une pluie orageuse qui s’ensuit. Hélas pour moi, mon campement de fortune clôturera ma nuit de sommeil, mais heureusement pour Cyril & Gabriel, le matériel adapté rendra leur nuit confortable!
J’ai donc tout le temps pour admirer le lever du jour et malgré toute cette pluie tombée, le niveau d’eau n’a pas bougé: « hélas, – me dis-je -, dame nature aurait pu se montrer plus clémente – pour un réveil aux aurores – en faisant au moins monter le niveau d’eau ! »
Il suffisait de le marmonner, quand soudain, l’eau commence à changer de couleur et un petit sourire me vient au coin des lèvres…
N’ayant pas grand chose à faire – il est tôt – et la pluie me refroidissant de plus en plus, je décide donc de plier un maximum le campement (il est encore trop tôt pour réveiller mes hôtes) et tant mieux car ça prend du temps et ça me réchauffe, ce dont j’avais besoin…
Chaque 1/4 d’heure qui passe, la rivière commence à faire son spectacle et le niveau monte à vue d’oeil.
L’excitation grandit et à « 9h pétante » je décide de réveiller les garçons pour qu’ils découvrent cette belle surprise et leur propose de prendre un solide petit déjeuner (ils vont en avoir besoin) à l’abri, dans une belle bergerie abandonnée que je connais bien.
Une bonne heure passe entre la visite du lieu et petit déjeuner. Au retour, l’Ubaye est encore bien monté et nous offre un joli niveau de printemps avec un beau 50 m3/s !
rendez vous compte quasiment 10 fois plus que ce que l’on a eu la veille pour nous rendre à notre bivouac !
L’eau coule noire et nous embarquons avec le sourire aux oreilles, les vagues sont énormes et à chaque percussion de l’une d’elle nous avons le visage couvert de sédiments… quel bonheur !!
L’ambiance est quand à elle des plus exotiques, de la brume par endroit – laissant apparaitre les sommets environnants – des parcelles de ciel bleu dans d’autres et cette eau noire qui coule devant nous, avec des rapides tumultueux donnant une toute autre dimension à cette descente et nous faisant vivre une aventure qui pourrait se dérouler à des milliers de kilomètres de là…
« Ubaye, Rivière Mythique » on a tous les trois approuvé avec un week-end que l’on ne sera pas prêt d’oublier émoticône smile
Merci à eux, merci à elle…
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